André Comte-Sponville

"Toute angoisse est imaginaire ; le réel est son antidote"
[ André Comte-Sponville ]
Extrait de Impromptus

Extraits vidéo de SOLOVOX

Voici deux moments de la soirée SOLOVOX du 26 mars 2008:
 
 

Nuage

Un poème inspiré par et dédié à Jalal Ud Din Rumi:
 
Nuage
 
Nuage ce matin
je suis
plein de pluie
             CC

Antilopes

Théâtre – Antilopes – Théâtre Prospero

En Afrique, des servants noirs considérant avec incrédulité ces blancs bizarres et incompréhensibles, un couple s’entre-déchirant, complètement déglingué et paranoïde, vivant dans une villa-bunker-bulle d’occident en un état de siège perpétuel, inadapté à cet environnement. D’abord ce bruit envahissant, croassements, cillements, cris, tamtam, ces parasites corporels exaspérants, ces insectes sortant des canalisations, cet essaim de fourmis passant comme un ouragan, ces indigènes indisciplinés, ces objets disparaissant sans explications et cette chaleur! Puis le pays, les communications qui ne fonctionnent pas, les dirigeants corrompus avec qui il faut tout marchander, cauchemar pour ce coopérant international censé creuser des puits : Les matériaux sont volés, les fonds s’évaporent, on ne sait, où, et cent millions de couronnes et dix années plus tard, trois puis opérationnels…

Alors, partir, les valises, car un remplaçant arrive…

Mais qui est vraiment corrompu? Qu’est-ce qui se cache sous cette prétendue bienfaisance de blancs grassement payés; en un an, ce que gagnerait en neuf vies leur bonne noire ! Lui, un pervers, un voyeur adepte de très jeunes femmes qu’il soudoient afin de les photographier nues lors de ses pérégrinations à travers le pays, et un meurtrier ? « C’est l’Afrique… », rétorquera-t-il. Elle, cette rombière vénale embourgeoisée confrontant d’abord son mari, mais finissant finalement par le défendre face au remplaçant? Le beau couple! Et que dire de ce substitut (déjà enrichi par ses affaires en Afrique…), arrivant avec de grandes intentions, mais toujours la même transposition maladroite de valeurs occidentales: ce dernier se déglingue si rapidement et sa superbe assurée disparait, rejoignant rapidement un état pathétiquement semblable à ses prédécesseurs. Le cycle se répète.

Les aidons-nous à vivre, ou les aidons-nous à mourir? Voilà la question qui revient en leitmotiv dans la pièce, qui étale dans toute sa splendeur la problématique de l’aide internationale. Mais on peut ajouter ici, qui profite de qui? Et qui a vraiment besoin d’aide?

Dans une scénographie (Jean-François Labbé) représentant une luxueuse villa, avec cette énorme porte munie de multiples verrous, qu’on n’ose ouvrir qu’avec de grandes précautions, où la vacuité de notre façon d’être (caustiquement et chirurgicalement étalée par l’écriture de Henning Mankell) se noie dans l’alcool, la trame sonore très élaborée (Eutreke) donne vie cet environnement extérieur oppressant qu’on ne voit jamais, tout comme ces domestiques, interlocuteurs invisibles dont la présence est suggérée par un projecteur de poursuite.

Excellente interprétation et une composition particulièrement élaborée de Gabriel Arcand, dans le rôle de cet homme désillusionné, désorienté et désorganisé, n’arrivant même plus à sauver les apparences. La mise en scène met bien en relief ce non-lieu conjugal, dans une suite de crescendos et de décrescendos d’intensités dans lequel les protagonistes s’approchent, s’éloignent, puis se re-précipitent l’un contre l’autre s’affrontant dans un contretemps perpétuel avec chacun et l’environnement. Une cynique valse.

Le mérite d’aborder sans compromis un sujet sensible dans une pièce pas évidente à rendre.

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Texte — Henning Mankell
Traduction — Gabrielle Rozsaffy, avec la collaboration de Bernard Chartreux
Mise en scène — Carmen Jolin
Avec Gabriel Arcand, Danielle Lépine, Paul Doucet
Scénographie — Jean-François Labbé
Éclairages — Marie-Michelle Mailloux
Montage sonore — Euterke

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Lettre de Francine Vernac

LOUP DE GOUTTIÈRE

347 rue St-Paul Québec
(Qc) G1K 3X1

 

Québec, le 25 mars 2008

 
Objet : Un nouveau propriétaire pour le Loup

Auteures et auteurs du Loup de Gouttière,
le suspense entourant l’avenir du Loup de Gouttière est terminé.
J’ai trouvé un successeur pour reprendre la maison.

Le Loup de Gouttière deviendra la propriété de M. Michel Brûlé,
lui qui est déjà à la tête de deux autres maisons d’édition:
Les Intouchables et les éditions Michel Brûlé.
Prologue, l’un des distributeurs les plus respectés et actifs dans le
milieu, leur assure visibilité et succès.
Le Loup de Gouttière changera de nom
et s’appellera désormais Cornac.
Nous souhaitons que la transition se fasse sereinement.
Afin de faciliter ce passage, je travaillerai de
concert avec Edith et les nouveaux responsables de la maison,
principalement Mme Ingrid Remazeilles,
directrice générale des Intouchables et des éditions Michel Brûlé,
et Mme Judith landry,
directrice des communications.
Dans cette belle histoire que nous avons bâtie ensemble,
un nouveau chapitre s’ouvre pour le Loup
et pour vous. Nul doute qu’il sera passionnant !

Pierre Emmanuel

Pierre EMMANUEL (1916-1984)

Officier de la Légion d’honneur
Commandeur des Arts et des Lettres
Grand officier de l’ordre national du mérite

Prédécesseur : Alphonse JUIN
Successeur : Jean HAMBURGER

Œuvres
Discours et travaux académiques

Poète

Biographie

Né à Gan (Basses-Pyrénées), le 3 mai 1916.
Tandis que ses parents émigraient aux États-Unis, Pierre Emmanuel fut élevé à Lyon par un oncle paternel. Après des études de lettres à l’université de Lyon, il entama une carrière d’enseignant.
Venu à la poésie par la lecture de La Jeune Parque de Valéry, il se familiarisa avec les romantiques allemands (Holderlïn) et les auteurs anglais (Hardy, Hopkins). C’est Pierre-Jean Jouve, qu’il rencontra en 1937, qui devait le guider dans ses débuts poétiques ; son premier recueil, Élégies, parut en 1940, mais c’est avec Tombeau d’Orphée (1941) qu’il acquit une véritable reconnaissance.
Réfugié dans la Drôme pendant l’Occupation, il poursuivit ses activités d’enseignant et participa à la Résistance. Cette expérience devait lui inspirer ses poèmes parmi les plus visionnaires, Jours de colère, Combats avec tes défenseurs, La liberté guide nos pas.
L’œuvre poétique de Pierre Emmanuel demeure l’une des plus importante du XXe siècle. On rappellera Le Poète fou, Mémento des vivants, Poésie raison ardente, Qui est cet homme, Car enfin je vous aime, Babel, grande fresque en cinq parties, dans laquelle le poète tente une « épopée spirituelle de l’histoire humaine », La Colombe, Visage nuage, Versant de l’âge, Évangéliaire, Le Poète et son Christ, Le Goût de l’un, La Nouvelle Naissance, La Face humaine, Jacob, Sophia, La Vie terrestre, Tu, Livre de l’homme et de la femme, Una ou la Mort la Vie, Duel, L’Autre, L’Arbre et le vent, Le Grand Œuvre, Cosmogonie.
En marge de ses activités de poète, Pierre Emmanuel exerça également le métier de journaliste, collaborant à Témoignage Chrétien, Réforme, Esprit.
Chef des services anglais puis américains de la RTF de 1945 à 1959, il donna plusieurs conférences aux États-Unis, et au Canada, et fut visiting professor de différentes universités américaines. Engagé à plus d’un titre dans la vie culturelle de son temps, il fut encore président de l’Association internationale pour la liberté de la culture, président du Pen club français de 1973 à 1976, président de la commission des Affaires culturelles pour le VIe plan, président de l’INA et administrateur du festival d’Automne.

Pierre Emmanuel fut élu à l’Académie française le 25 avril 1968, par 16 voix au quatrième tour, au fauteuil du maréchal Juin. Il fut reçu le 5 juin 1969 par Wladimir d’Ormesson.
En 1975, Pierre Emmanuel se déclarait « démissionnaire » de l’Académie, pour protester contre l’élection de Félicien Marceau.
Mort le 24 septembre 1984.

Solovox le 26 mars 2008

 
Mercredi, le 26 mars 2008
à 20 hres 30
à L’ESCALIER (ancien UTOPIK)
552, rue Ste-Catherine Est
(métro Berri)
Tél. : (514) 670-5812 
 

avec ÉRIC ROGER et ses invités :

 
 
NICOLE BLOUIN « La route du sabre » Éditions de l’Hexagone
MEB « Trois extraits du MEB ep » 
CHRISTOPHE CONDELLO « Le jour qui s’attarde » Éclats d’encre
DAVID CARRIÈRES « Formule solo » 
ANDRÉ MARCEAU « Pop sac-à-vie » Éditions réserve phonique
JEAN-PHILIPPE GAGNON« Frères d’encre et de sang » Éditions de l’Hexagone
FRÉDÉRIC LEBEL « Subvergence »  

ROY DUNCAN et YVONNE AMÉRICA TRUQUE

Danielle Shelton, des éditions Adage,
et David Giannoni, des éditions Maelström (Bruxelles)
vous invitent au lancement de
Feu les mots / Late Words,
du poète Roy Duncan
 
Danielle Shelton, des éditions Adage,
Hugh Hazelton, des éditions Enana Blanca,
le traducteur littéraire Jean-Pierre Pelletier et
Isabelle, fille de la poète Yvonne América Truque,
vous invitent au lancement de
Feuilles de soleil / Hojas de sol
 
Mercredi 12 mars 2008 à 19h
au Volver Café culturel
5604 avenue du Parc, Montréal H2V 4H1
téléphone 514.272.4419

Christophe Condello

"L’éveil est une forteresse en perdition"
                                 cc

Diana Evans

Il faut une âme pour qu’un corps puisse se réaliser.
Extrait de 26a

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