Première aube

*

Subir

la première aube

qui insinue sa langue gercée.

Puis apprendre,

mâchoires descellées,

d’où vient la douleur

partout présente

dans l’étreinte

et le désir d’oublier

les ciels de naphtaline.

Dehors,

les ruelles vaporeuses

s’écorchent aux grilles

des égouts.

*

Des bourrasques chavirent l’infini.

Comment ne plus taire

le grain de nos peaux,

les yeux qui catapultent

des étoiles?

*

Une pierre ébranle

la soie lactée

des anges.

Un soupir ébauche une trace.

Entre nous déjà

un autre horizon.

*

Chaleur anthracite.

L’hiver étouffe

un air glacial.

Nos pieds retracent le crépuscule.

Dehors

la tentation

de disparaître.

*

Christophe condello

04 janvier 2016

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