Du bois et des os ricochent à la surface du jour une onde s’étire en secret la neige nous désavoue un archange pleure les yeux dans les yeux d’un oiseau de solitude
* Un ange est au chevet de petites apocalypses ses ailes protectrices ravivent une odeur de roussi de quelle respiration intime nous réchaufferons-nous si nos dieux n’existent pas (pleinement)
* Par Christophe Condello
J’aime beaucoup la poésie de Jenny Cadot et Mykola Istyn que l’on y retrouve.
Certains sujets sont comme les saisons, ils reviennent régulièrement, espérés et toujours enrichis de nouvelles expressions. Celui qui nous concerne ce mois-ci, et plus précisément le 8 mars, en l’honneur de « la Journée internationale des Droits de la Femme », vient de recueillir comme dans le précédent numéro de « Ana Hiya : La femme maghrébine, droit dans les yeux » une participation très encourageante autour des arts visuels et de la littérature des femmes.
Penser cette journée particulière à travers les différentes propositions des contributeurs et particulièrement pour premier espace d’enjeu les cinq pays du Maghreb, c’est apporter sa pierre de touche pour mieux mesurer le degré de pertinence de ce thème. Le sommaire de ce numéro est à lui seul une promesse d’originalité des regards et de diversité des points de vue. Chaque proposition inspire, interroge et fait vibrer des voix différentes et complémentaires, comme autant de relais et de porte-voix indispensables pour confirmer l’interdépendance de pensées universelles. C’est pourquoi, nous tenons à exprimer toute notre reconnaissance à notre invitée d’honneur, la comédienne et militante tunisienne Leila TOUBEL, qui a signé par sa remarquable plume l’édito de ce deuxième numéro. Toute notre gratitude va aussi vers l’artiste plasticienne algérienne Samia CHELOUFI qui a illustré par son univers onirique et haut en couleurs la couverture de ce numéro.
Nous remercions également chaque contributeur pour l’originalité des articles, textes et réflexions visuelles proposés ; Leïla SEBBAR, Hanen MAROUANI, Djouher MEZDAD, Edia LESAGE, Afif MOUATS, Asma BAYAR, Mohamed ABDALLAH, Nouha Wafaa HADDAOUI MESSAOUDI, Aya AMOR CHRIKI, Nourreddine LOUHAL, Alya MLAIKI, Christophe CONDELLO, Hanen ALLOUCH, Anne TRICOT, Hadjer BELHAMIDECHE et Nouha YAAKOUBI.
Nous remercions enfin, le directeur de la publication M. Abdelhakim Youcef Achira et toute l’équipe de Trait-d’Union Magazine pour sa remarquable synergie qui a permis à ce deuxième numéro de « Ana Hiya » d’arriver à bon port. Que ces généreux contributeurs et contributrices soient remerciés d’initier et de pousser toujours plus loin des réflexions sur le devenir de nos sociétés.
Trait-d’Union a été lancé, sous forme de revue estudiantine, en février 2019 par le Club Littéraire de l’Étudiant Francophone de l’université de Chlef. Le premier numéro de Trait-d’Union sous son nouveau format a été publié en juin 2020 avec Abdelhakim YOUCEF ACHIRA alias Adel Hakim comme directeur de la publication et Adil MESSAOUDI comme directeur de la rédaction. Les auteurs : des académiciens, des journalistes, des chroniqueurs, des étudiants, des mordus de littérature et des amateurs d’arts. Mais tous sont convaincus qu’il faut plus que jamais mener le combat des idées. Trait-d’Union se décline sous la forme d’un magazine semestriel ainsi que du présent site web, véritable média d’analyse de l’actualité littéraire et culturelle mais aussi plateforme participative, où les lecteurs peuvent partager leurs chroniques et réflexions.
Tandis que le carbone mûrit sur le dessein d’une étoile massive trois noyaux d’hélium fusionnent en une branche érigée rare
nos vie sauvages et rouges immobiles dans la nature pourtant précaire une masse creuse son sillon à même la faim solaire et au centre
ce mois de mai qui à force d’étincelle sublimait ses bombes dans des rues plus larges que la mesure du possible
quand je babillais haut et fort toi tu buvais un petit lait suri déjà la violence et l’orage avaient renoncé à te prendre
venu de très loin tu investis le corps entier de ma vie au crépuscule déjà tu dessinais des cimes je revoyais l’Hérault
quand les volcans crachèrent en coulées de graphite de petits os noircis pour te rendre fou
avant que naisse la terre braises dissimulées sous les charbons nous voici dans les remous de mon ventre bus par la soif douloureuse d’être mortels
*
Nul besoin de foulard il n’y a plus de vent, pas de robe à défaire, que mes veines livrées à l’heure pour tes fauves.
*
Fini le temps des filles clouées à découvert un obus te traverse quand tu bouges de là finie l’ère du tais-toi sois douce ou si peu personne ne te regarde fonds-toi au paysage nous ne voyons que ce qui nous érige du sublime au silence sois fraîche désaltère Notre appétit est le socle sur lequel tu te dresseras lorsque nous aurons épuisé la terre dont tu es locataire souviens-toi la grenouille à vouloir devenir bœuf elle éclata, ma sœur n’y suis-je point encore ? Nenni. M’y voici donc ? Point du tout. c’est sale une grenouille éviscérée en plein midi Tu ne crois quand même pas devenir seigneur prince ou marquis ne rêve plus nous te bercerons dans l’infime qui te panse la mort te sera douce plus commode qu’une tribune en pâture où irais-tu la mort ça repose petite tu cherches un firmament où sarcler ton espace baise ce sol un instant fais-toi bourgeon pétale
Fini le temps des filles couche-toi là prends ma main frotte mon sexe nous ne sommes plus vos chiennes rompues au domestique nous prendrons pied sur un sentier plus juste croître conquérir démesurer La minuscule parcelle que vous nous réserviez a pris feu voyez-la s’embraser vous tremblerez la nuit entre deux hécatombes nous quitterons les fourrés pour des routes sentinelles nous abandonnons vos énergies fossiles forerons désormais notre pesant de lumière Nous esquissons un présage une trame à notre mesure ne réduirons plus notre spectre à l’ombre de personne nous nous sommes tues modèles dormeuses natures les servitudes se consument rythment nos déflagrations nous polissons nos armes notre ardeur sera longue sachez qu’est aboli le temps où nous rampions
*
Catherine Morency est écrivaine et professeure. Elle est l’autrice des recueils Les impulsions orphelines, Sans Ouranos, Les musées de l’air et des essais Poétique de l’émergence et des commencements, Marie Chouinard chorégraphe, L’atelier de L’âge de la parole. Poétique du recueil chez Roland Giguère, La littérature par elle-même). Elle enseigne la création littéraire et littérature québécoise à l’Université du Québec à Chicoutimi. Son univers poétique sonde à la fois les zones les plus noires de nos âmes et les lieux où, à force de luttes, d’acharnement et de convictions, la lumière jaillit.
ma main droite est un pont formé des têtes de mes amis
et ma main gauche de forêts de bras coupés
qui continuent à réclamer la paix
dans l’obscurité éblouissante
Mon dernier souffle comme la chute de l’argent sur les villes
de cendres endormies brûlant
de Rome à la Palestine
d’Hitler à Daech
*
La fille s’enfuit de la fenêtre donnant sur un nuage bleu comme les rêves d’un enfant qui dort au sein de Dax
Damas attend le retour de la fille dans la vieille maison
une paume comme le secret du jardin du Petit Escalère un visage comme une paume de la maîtresse de la mort
La fille viendra avec ses cheveux de nuit ô nuit longue ô fille
la fille viendra avec sa blessure qui enfantera ô enfant malheureux ma fille à la vieille maison la fille viendra
sa fenêtre donne sur des nuages semblables au rêve d’un enfant à naître qui est encore caché au sein de Dax
*
pluie sur pluie
argile sur argile
elle inclina sa nuque au vent
et son buste devant le tronc d’un arbre mûr
ses genoux elle les plia devant les cailloux
et son front elle l’abaissa devant la terre
elle offrit ses doigts aux abeilles
ses dents à la vérité
ses chansons aux roseaux
et ses pieds aux racines
elle donna son sang pour la noce du pollen
et laissa tomber sa chevelure sur le récit
*
Dans l’obscurité éblouissante
une voile ondule dans la nuit de l’Adour
l’étoile du matin sur les cheveux de Dax
La dernière goutte de vin
sur les lèvres de la carafe
qui dort dans les bras du jardin du Petit Escalère
une goutte de rosée sur la joue de Venus
empêche Rodin de dormir dans sa statue
les bijoux de l’Inde et de Saint-Germain
le tournesol de Van Gogh
l’encens du Tibet
les pierres du temple d’Apollon et de la mosquée des
Omeyyades
les cris du rameau du palmier mâle en fleurs contre Ophélie
*
Fadwa Souleimane est l’une des figures féminines de la révolution syrienne. Actrice, née en 1972 en Syrie, elle est diplômée de l’Institut supérieur d’arts dramatiques de Damas en 1997. Elle joue dans plusieurs séries télévisées et pièces de théâtre. Dès les premières semaines de manifestations en Syrie elle rejoint les rangs des insurgés à Damas et s’affiche publiquement en leur faveur. Une vidéo du 7 juillet 2011 la montre en train de manifester à Qaboun, un quartier de Damas. Elle harangue la foule et hurle : « Un, un, un, le peuple syrien est un », qui résonne particulièrement fort contre la propagande officielle.
Face aux accusations de sectarisme adressées aux manifestant·e·s, Fadwa Souleimane s’affiche en tant qu’Alaouite, la communauté minoritaire du clan au pouvoir. Désireuse de ne pas employer la rhétorique du pouvoir, elle emploie le terme des « gens de la côte » (comme dans la chanson reprise par les révolutionnaires, « Janna, Janna » [►Chants révolutionnaires • page 137]) et récuse le caractère communautaire du peuple syrien. Elle défile à plusieurs reprises avec des militantes de confessions minoritaires dans différents quartiers de Damas. Fadwa incarne le pacifisme des manifestations et leur non-communautarisation. Elle n’a de cesse d’inciter les habitants des quartiers alaouites des villes côtières de Tartous et de Lattaquié à rejoindre la révolution contre Bachar al-Assad.
En octobre 2011, elle s’installe à Homs dans les quartiers insurgés de Bayyada et Khaldiyyeh. Elle apparaît plusieurs fois en train de scander des slogans, accompagnée d’Abdel-Basset al-Sarout1. Fadwa Souleimane vit l’encerclement par l’armée des quartiers homsiotes dès novembre 2011. En janvier 2012, recherchée activement par les forces du régime, elle quitte Homs et se cache dans la banlieue de Damas. En mars 2012, toujours plus en danger, elle passe clandestinement la frontière avec la Jordanie dans le sud de la Syrie. L’ambassade de France lui délivre rapidement un visa, et elle atterrit le même mois à Paris. La militante ne se remet jamais vraiment de ce départ imposé. À Paris où elle est reçue en grande pompe à l’Hôtel de Ville, elle continue de militer mais sombre dans la dépression devant l’inaction de la communauté internationale en Syrie et son impuissance. Elle rencontre des groupes de militant·e·s et s’implique notamment dans le mouvement Nuit debout. Souffrant d’un cancer, elle décède le 17 août 2017 à Paris, où elle est enterrée.
Son parcours est à la fois très exceptionnel de par sa notoriété, et très banal, tant il est devenu celui de nombre de militant·e·s révolutionnaires sincères acculé·e·s à l’exil et réduit·e·s à l’impuissance à partir de 2012-2013.
Bibliographie: • Le Passage, Lansman, traduction de l’arabe par Rania Samara (2013) • À la pleine lune : poésie, le Soupirail, traduction de l’arabe par Nabil El Azan (2014) • Dans l’obscurité éblouissante, Poésie, Al Manar, traduction de l’arabe par Sali El Jam (Juin 2017)
PREMIER PRIX – Sibylle Bolli pour Son visage de ciel parti
Sibylle Bolli naît en 1970, dans la région francophone de la Suisse, où elle vit, écrit et travaille actuellement. Plusieurs poètes dans la famille l’initient très jeune au bonheur de l’écriture. Après une maturité classique, elle obtient une licence en biologie, puis en médecine et se spécialise en psychiatrie et psychothérapie. Elle explore les sentiers d’écriture en prose et en poésie. Elle ne conçoit pas la vie sans écriture ni l’écriture sans la vie.
DEUXIÈME PRIX – Gabrielle Blain-Rochat pour Compter ses dents de lait
Gabrielle Blain-Rochat est née en 1997 dans un hôpital qui n’existe plus. Elle a étudié la création littéraire à l’Université de Montréal. Elle lit et écrit des poèmes. Le fragment, le journal et les écritures de soi l’intéressent aussi beaucoup. Elle vit à Tiohtià:ke – Mooniyang – Montréal, près de l’endroit où le ventre des avions effleure le sommet des églises.
TROISIÈME PRIX – Suzanne Lafrance pour Le bercement du cercle
Étudiante à la maîtrise en création littéraire (UQAM), Suzanne Lafrance a étudié auparavant en linguistique (UQAM), en philosophie et en anthropologie (UdeM). Artiste en arts visuels depuis 2005, elle explore les mêmes motifs par l’écriture et par le dessin : la traversée du commencement, les sensations du corps, la pensée et la parole poétique qui émerge.
MENTION – Corinne Larochelle pour D’outre-mer
Née à Trois-Rivières, Corinne Larochelle a publié plusieurs recueils de poésie dont Femme avec caméra (Noroît, 2011), un roman, Le Parfum de Janis (Cheval d’août, 2015) et un recueil de nouvelles, Pour cœurs appauvris (Cheval d’août, 2019). Elle a également participé au collectif Délier les lieux (Triptyque, 2018) sous la direction de Hector Ruiz. Elle enseigne la littérature au collège de Maisonneuve.
MENTION – Marilyne Busque-Dubois
Diplômée au baccalauréat en littérature, Marilyne Busque-Dubois est l’autrice de Carnet Brûlé (du monde qui crie), ainsi que de Territoire non-organisé du lac Pikauba : une approche poétique, et également cofondatrice du Centre de production en art actuel Les Ateliers, à Baie-Saint-Paul. Son travail poétique, installatif et d’estampe s’inspire d’expériences concrètes du territoire (randonnée, cueillette, voile) pour explorer les réciprocités entre intimité, féminisme et environnement. Ses œuvres ont pu être vues aux Promenades urbaines du Musée national des beaux-arts de Québec, au Livart, dans certains sentiers de la SEPAQ et maisons de la culture, ainsi que dans différentes revues de création tels que Zinc ou l’Écrit Primal.
C’est hier soir qu’avait lieu la remise des Prix Arts Excellence de Culture Mauricie. Pour l’occasion, Gaston Bellemare a été honoré et a reçu le Prix Hommage et la médaille des bâtisseurs pour son rôle de « pilier invétéré des arts et de la culture en Mauricie, au Québec et à travers le monde.
Normand de Bellefeuille, J’étais donc maintenant sur la terre
Ricardo Langlois
Professeur, critique, éditeur et écrivain, Normand de Bellefeuille fait figure de monument dans le paysage littéraire québécois. Pour les besoins de son nouveau recueil, il s’est adjoint les services de Laurent Theillet, photographe et ami personnel de l’auteur. Cette chronique permet aujourd’hui de présenter l’oeuvre de Normand de Bellefeuille.
La génétique du poème
À la manière d’une confession, de Bellefeuille avoue candidement “qu’il écrit des romans de poète et que son roman “Un poker à Lascaux », publié aux Herbes rouges, avait rejoint 348 lecteurs à sa sortie” (1). Souvenez-vous de ces poètes : Anne Hébert, Paul Verlaine ou Jim Morrison qui ont tous publié à compte d’auteur. La poésie est une science du cœur (Christian Bobin). Grandir nous arrache. Les mots sont des traversiers. Choisir les mots les plus beaux, les plus courts. La poésie est une prière. De Bellefeuille sculpte les mots. Je me souviens de son recueil “Mon nom”, paru en 2009. J’y reviendrai un peu plus tard. D’entrée de jeu, le poète se décrit amèrement :
“Même enfant il y avait deux hommes en moi et je crois bien que les deux déjà me détestaient”. (p.12)
L’intérieur de l’œuvre. L’archéologie des savoirs. (selon Michel Foucault) Le poète est critique. Il est le défenseur de sa propre voie. L’enfant poète, celui qui vit à contre-courant. Il habite son monde dans la lenteur.
“L’art de faire semblant et la lenteur terrestre Lenteur lenteur terrestre du temps”. (p.18)
Ou, un peu plus loin, l’enfant qui habite la nuit sans trop le savoir, au souffle du hasard. On vit. On meurt. Je suis avec le poète. Je comprends son parcours. C’est l’étonnement du poète et ses inquiétudes.
“Le poème est un acte souvent rebelle Souvent urgent et heureusement presque anonyme”. (p.40)
Grandiose et minimaliste
Faire entendre sa voix malgré nos doutes et nos paradoxes.
“Une liturgie silencieuse car il arrive Que même le silence hurle et on nomme Cela un peu légèrement sans doute poème”. (p. 54)
C’est très beau. Ce n’est pas une cage de verre. Pas d’engueulade. Pour moi, c’est revenir à la lumière par l’écriture. Il n’est jamais facile d’écrire le poème sans le délester de la douleur de cette vie moderne.
“Oui, les mots me sont souvent venus Des cantiques et du Minuit Chrétien Car je suis un enfant de la nuit et du froid De la fin de décembre”. (p. 80)
Écrire à tue-tête
Je fais un retour en arrière. Finaliste au prix du Gouverneur général, le recueil “Mon nom”. La solitude du poète. De l’être humain à la recherche d’illumination. Le métro est bondé. Tout le monde est absorbé par des images qui défilent sur l’écran du téléphone portable. Je repense à “J’écris à tue-tête” ; à cet extrait foudroyant qui vous écorche brutalement:
“J’écris en appui sur le vide J’écris à tue-tête si fort qu’à langue perdue Plus rien n’est reconnaissable d’une parole Humaine en ce monde”. (3)
Je suis toujours dans ce métro bondé où je lis pendant que les passagers se bousculent aux stations afin de quitter les wagons. Je m’attarde à cet enfant trop sage. “Qui vit maintenant dans sa véritable cathédrale”. (p.96) Le poète évoque son parcours. Il évoque sa réalité. Il y a l’écho de Bonnefoy :
“Je l’écoute vibrer dans le rien de l’œuvre qui peine de par le monde “. (4)
Un mot sur Laurent Theillet. Lui, il se situe ailleurs, dans une autre sphère, moins limpide:
Être une chose parmi les choses
Une pierre parmi les pierres”. (p. 41)
Parmi ces photos, des feuilles mortes. Le poète saisit l’instant hors du mouvement. L’artiste transcende l’ici-bas par un au-delà. Les atomes s’exilent plus loin que le lyrisme d’un poème. Un beau livre d’exploration et de souvenirs à propos de la réalité du poète dans son humanisme.
Notes 1. Entrevue, Le Devoir, 30 janvier 2010. 2. Normand de Bellefeuille, Mon nom, Éditions du Noroît, 2009, Finaliste au Gouverneur général. 3. Idem. P. 35 4. Yves Bonnefoy, Poèmes. NRF Gallimard, Anthologie. 1982.
Normand de Bellefeuille avec des œuvres de Laurent Theillet. Pour cette analyse, je me suis consacré uniquement aux poèmes de Normand de Bellefeuille Prix du Gouverneur général en 2000 pour La marche de l’aveugle, 2016, Le poème est une maison au bord de la mer. J’étais donc maintenant sur la terre, Noroit 2022. Librairie Gallimard à Montréal. 23$.
Mokhtar El Amraoui est un poète d’expression française né le 19 mai 1955 à Mateur, en Tunisie, d’un père algérien et d’une mère tunisienne. Il a enseigné la littérature et la civilisation françaises pendant plus de trois décennies. Passionné de Poésie, depuis son enfance, il a publié quatre recueils. Le premier, en 2010, s’intitule « Arpèges sur les ailes de mes ans », le second, en 2014, « Le souffle des ressacs » et les troisième et quatrième en 2019, successivement « Chante, aube, que dansent tes plumes ! » et « Dans le tumulte du labyrinthe ».
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