Nos livres vivent, voyagent, s’ouvrent totalement à l’autre.
Merci d’encourager si nombreux la Collection Magma Poésie, aux quatre coins du monde.
La recension ici de Francis Gonnet:
Dès l’entame, la citation de François Cheng, éclaire cet ouvrage, séparé en 4 chants, où le temps opère, pour recoudre et transcender « les coupures » d’un amour rompu, afin que d’une beauté blessée, renaisse la beauté.
L’amour délité, reste encore présent, car « la mémoire remonte ses plis dans la nuit » et « son sourire continue de sonner ». Persiste un dialogue avec le passé, vibrant, encore, en pleine chair : « on s’accrochait au jour profond / on répandait du je t’aime / sur nos ventres furieux ». Mais la séparation, finit par s’imposer, en toute conscience, mais les heures sont lourdes « descellant la douleur ». « On dit que le temps glisse » mais on « compte plutôt / ses intervalles béants » : « tes derniers mots / jusque dans mon cou / mon cœur cogne encore / laisse le détacher seul ton reflet / prendre sa douleur ». Puis vient ce temps, où l’on cherche appui pour réparer l’amour, où le « cœur / cherche sa force / tend des mains / usées d’insomnie » et « pose (r) un nouveau toit où reprendre feu ».
Les poèmes de Geneviève Catta, dégagent beaucoup de sensualité, voire d’érotisme : « nos yeux de soleil / brûlaient le chemin lent et blanc cet été là / à tenir au-dedans de l’autre » … … « après le baiser / je m’enroulais à ton oreille / et glissais jusqu’à la pointe / de ton cœur ». « J’entends les arbres / rêver dans mon clos / ce ne sont plus tes doigts / sur ma toison de sang ».
Il y a une certaine singularité et originalité, dans les poèmes de Geneviève Catta, à la fois par la manière de les disposer sur la page, (alternativement, selon les chapitres, à droite ou à gauche), mais aussi, dans l’écriture de certains vers, comme, « aujourd’hui / les crayons qu’on utilisait / pour le rouge des nos mots me reviennent / – Carmin permanent,126 / et magenta,133 / on se chamaillait pour » ou « – passer GO sans réclamer les jetons ». Les vers courts, jusqu’à la contraction (« le soleil frappe froid »), disent l’essentiel, comme une esquisse, nous laissant prolonger le trait.
La beauté des images, où la nature et l’homme font corps, laisse trace en nous : « Le ventre du ciel », « la langue du chemin », « ces branches qui griffent l’étreinte des murs ».
A chaque page du recueil, on voudrait suspendre, les minutes qui passent pour mieux les savourer.
Félicitations pour cet excellent partage d’impressions de votre intelligente lecture cher Francis!
Effectivement, les images, la sonorité ainsi que les mots chaleureux de Geneviève dans ce merveilleux recueil, composent de très beaux poèmes, et sont habillés d’une délicate sensibilité, d’une tendre sensualité!
Jan 20, 2023 @ 06:34:25
A reblogué ceci sur Les mots, la vie.
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Jan 20, 2023 @ 08:31:24
Félicitations pour cet excellent partage d’impressions de votre intelligente lecture cher Francis!
Effectivement, les images, la sonorité ainsi que les mots chaleureux de Geneviève dans ce merveilleux recueil, composent de très beaux poèmes, et sont habillés d’une délicate sensibilité, d’une tendre sensualité!
Bravo Christophe pour ta passion!
Agréable continuation créative!
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Jan 21, 2023 @ 04:38:58
Et merci à toi très cher Raynald :).
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