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La recension ici de Patrick Devaux:
Geneviève nous propose des poèmes d’un moment où « seules les fleurs du vase absorbaient l’intime pénombre » tandis qu’interpellée, « l’heure depuis / a changé de relief ».
La courbe du temps, annotée de pensées de François Cheng, semble ainsi compressée à la fois d’oubli obligé et de présence très affective, les poèmes étant disposés en « chants » comme autant d’offres pérennes.
La minute passe ainsi sur les « épaules d’une (de ta) voix » à rappeler l’instant tandis que les mots confirment un destin évaporé : « tu es parti / avec mon été et mes racines /sans jamais te retourner ».
La douleur reste belle à se souvenir de présences physiques quand « le temps cherche / la source du corps ».
Le souvenir étant fouillé corporellement jusqu’aux mouvements de cils, le regard posé se fait d’autant plus prégnant, accentuant les gestes mémorisés, les actes d’amour posés précisément avec fragilité sur cette « robe de fougères », l’absence égrenant des traces de passage devenues présences figées : « je cherche / ce que tu m’as laissé / là où / personne ne passe plus ».
Si le « papillon ne scande plus le temps du pouls », une sorte de colère rentrée parcourt la vive émotion rappelant, à plusieurs reprises, des images d’horizon suscitant l’avenir.
Un beau recueil repoussant l’inéluctable au-delà de tous les possibles, avec peut-être, en projection ultérieure, ce geste de « jeter une clé / pour affronter le soleil », me faisant penser également à ce beau vers de Desnos « Je te soleil ».
Merci, Christophe, d’avoir relayé la recension inattendue de Patrick Devaux. Il a décelé dans mon recueil la mise en parallèle que je souhaitais entre les mots et leur vérité dans l’instant, et l’appropriation de la vie par le destin. Enfin, son rappel de Desnos me touche particulièrement: ceux qui lisent ma poésie l’évoque souvent mais, quand j’écris, je n’y pense jamais. Un peu comme un ange tutélaire…
Jan 24, 2023 @ 07:21:44
A reblogué ceci sur Les mots, la vieet a ajouté:
Une recension inattendue (ça fait plaisir)!
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Jan 24, 2023 @ 07:28:57
Merci, Christophe, d’avoir relayé la recension inattendue de Patrick Devaux. Il a décelé dans mon recueil la mise en parallèle que je souhaitais entre les mots et leur vérité dans l’instant, et l’appropriation de la vie par le destin. Enfin, son rappel de Desnos me touche particulièrement: ceux qui lisent ma poésie l’évoque souvent mais, quand j’écris, je n’y pense jamais. Un peu comme un ange tutélaire…
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Jan 24, 2023 @ 07:35:46
Merci beaucoup, Patrick, pour cette poétique analyse !
Après des heures ombragées, la lumière a fleuri sur son jardin de poésie! Ce recueil de Geneviève en est bien le parfum floral!
Bravo, Christophe, pour ta passion de la poésie! Agréable journée!
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