À tous les amis du regretté compositeur Gilbert Patenaude, décédé dimanche le 13 novembre.
Son épouse Thérèse Tousignant nous transmet une invitation à la messe qui sera célébrée le vendredi 25 novembre 2022, à 14 heures, dans la crypte de l’Oratoire Saint-Joseph, avec la participation des Petits Chanteurs du Mont-Royal.
Un café sera servi ensuite, dans la salle Joseph-Olivier-Pichette.
La salle : niveau 4, près de la salle d’exposition sur la vie du frère André.
Gilbert Patenaude est décédé dimanche 13 novembre à la Cité de la Santé de Laval à l’âge de 75 ans. Son nom est indissociable de celui des Petits Chanteurs du Mont-Royal, dont il fut le premier directeur musical laïque et qu’il dirigea pendant 38 années, de 1978 à 2016.
C’était un défi majeur qui attendait Gilbert Patenaude lorsqu’il devint directeur musical des Petits Chanteurs du Mont-Royal au cours de l’été 1978. Le choeur d’enfants fondé en 1956 par le père Léandre Brault était engagé pour un concert de Noël à Notre-Dameavec Luciano Pavarotti. Ce grand projet télévisé, enregistré au mois de septembre, fut largement diffusé, notamment en Amérique du Nord, et assura par la suite une belle notoriété au choeur d’enfants montréalais.
Un matin la rive s’éloigne et le jour en toi s’absente Parfums d’origan et d’asphodèle jamais n’effaceront les cris de haine
*
J’écris pour réinventer
ces marchés de mots lancés
éclaboussés du rire des enfants
nos tables en miroirs
où se croisaient nos rêves
nos voix et nos poèmes
J’écris pour rappeler
l’évocation d’Apollinaire
leurs regards vers toi tournés
cette confiance accordée
Messagère lointaine
C’était tu t’en souviens à la fin de l’été
J’écris pour ce silence
accueillant le poème
Soleil cou coupé
Les mots sont des totems
Sous toutes latitudes
*
Sabine Péglion, née en 1957, réussit à concilier enseignement et écriture personnelle. Ses recueils de poèmes sont marqués par des voyages : Australie, notes croisées (2011), Écrire à Yaoundé (2015) ou Prière minérale, ramené d’un séjour en Mongolie (2015). Elle est co-auteur de l’anthologie Quand on n’a que l’amour (collection Poes’ideal, novembre 2015, Éditions Bruno Doucey).
Faire un trou à la nuit, La tête à l’envers, 2016
Ecrire à Yaoundé, éd. Vincent Rougié, 2016
Le nid, éditions La Tête à l’envers ,2015
Prière Minérale, éditions de la Margeride, gravures Robert Lobet ,2015
Des mots Des formes Une rencontre, sculptures M. Salavize livre d’auteurs, 2014
Traversée Nomade, Paris, éditions Sous La Lime, 2013
Derrière la vitre, Soligny-la-Trappe, éditions V. Rougier, 2012
Australie, notes croisées, dessins de J. Bret, Paris, livre d’auteurs, 2011
Danse, deux regards poétiques sur des croquis de danse, en collaboration avec B. Moreau et J. Bret, Paris, livre d’auteurs, 2008
après plusieurs lectures d’une centaine de poèmes (un sincère merci pour cette immense participation venant d’Amérique du Nord, d’Amérique du Sud, d’Europe, d’Europe de l’Est, d’Afrique et même d’Indonésie), j’ai fini par sélectionner 11 poèmes, qui se sont particulièrement démarqués.
Le choix a été cornélien et aurait pu être autre.
Au final, j’ai déterminé un vainqueur et quatre poèmes dignes de mention.
Voici les résultats:
–Prix Concours pour l’attribution de mon recueil de poèmes va à Damien Paisantpour
ses jours linceuls d’azur ses nuits feintes
la beauté latente la beauté apparente
cette implorante cette arrogante
à chercher son manque à trouver son abondance
dans un savoir qui foisonne dans un savoir qui manque
l’organique altitude la psyché en bascule
le degré fard «énième» l’épiphanie «verticale»
la grisaille indécise l’occurence bancale
la charge écarlate la conjecture létale
cette brise émotive cette constellation
ses jours linceuls d’azur ses nuits feintes
Dans ce poème miroir, ses jours linceuls d’azur ses nuits feintes,
Damien Paisant nous adresse avec talent une correspondance.
La parole est parfaitement portée, voire emportée, en altitude, proche de la beauté.
Le verbe est juste et néanmoins puissant, tout au long du poème il charge.
Correspondance des mots, des images, du temps. Les mots sont actuels, la poésie incarnée.
En nous impreignant de ses jours linceuls, il règne sur notre pensée, sur notre réflexion, une épiphanie verticale, une conjoncture létale.
En lisant Damien, sans contredit, une brise émotive emplit nos nuits feintes.
On en ressort sans que l’azur n’ait plus tout à fait la même couleur.
Étoile qui brille toujours habillée d’une nuitée veloutée
Ta voûte comme peau de suaves désirs
Sur mes rêves s’étonne encore de la douceur du plaisir d’oser aimé sans effort
-2ème mention va à Geneviève Catta (sans titre):
je déboussole le jour qui s’attarde
il y a à lever
l’ampleur mauve des cœurs ouverts
(bruissements enlacés aux racines du monde)
et l’histoire qui commence
quand les étoiles éclatent
la fatigue des bras
— oiseau de nuit
je suis et vole droit dans le verre trouble
tu sais bien qu’un oiseau ça ne pleure pas
-3ème mention va a Abel Abilheira pour Renouveau marin:
ici où la terre s’arrête brusquement
le vent lèche la roche abrupte de la falaise
et cherche la caresse dans un milliard de plumes
d’oiseaux. Avec le suave frôlement s’effilochent
les âmes libres des goélands, mélangées
aux minéraux de la paroi, elles retombent
sur la peau vieillie de notre maison d’automne
que par ce peeling marin change les barreaux
de ses fenêtres en voiles gonflées de rêves
à l’assaut de l’océan, son seul mur l’horizon
-4ème mention va à Gilles Compagnon pour Lendemain d’élection:
aube mouillée d’avril
intrigué rouge-gorge
temps de deuil et de rouille
pluie montant pleine gorge
scories spolliées transies
nos vies endurant mal
les discours de limaille
sourdant peu fier au coeur
des mots bavards assis
se renvoient leur noirceur.
Voilà,
félicitations à toutes et tous, n’oubliez surtout pas qu’un concours c’est toujours subjectif, continuez de lire et d’écrire pour embellir notre monde qui en a tant besoin, et merci pour ces moments de plaisir à vous découvrir ou redécouvrir.
Entre poètes, écrivains, conteurs ou chanteurs, le festival » Moins les Murs » à Hagetmau est là pour mener son public à la rencontre de ses intervenants dans un esprit de convivialité.
Retour en images. Christian Marsan – Président des éditions de la Crypte
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