Prix d’excellence de poésie 2023 – LaMetropole

Le prix 2023 est décerné à Francis Catalano pour Climax.

Féicititation Francis.

Et bravo aux autres finalistes.

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Prix Molson 2023

Joséphine Bacon et Françoise Baylis remportent les prix Molson 2023

8 mai 2023

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Les gagnantes des prix Molson 2023 du Conseil des arts du Canada sont, dans la catégorie Arts, la poète Joséphine Bacon et, dans la catégorie Sciences sociales et humaines, la professeure et philosophe Françoise Baylis.

Chaque année, le Conseil décerne deux prix Molson de 50 000 $ à des figures canadiennes remarquables du domaine des sciences humaines et sociales et du domaine des arts. Financés grâce aux revenus d’une dotation de 1 M$ accordée au Conseil des arts du Canada par la Fondation Molson, ces prix encouragent les personnes primées à continuer de contribuer au patrimoine culturel et intellectuel du Canada. Le Conseil des arts administre ces prix en collaboration avec le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH).

Nous avons demandé aux gagnantes de cette année de réfléchir à leur travail, aux succès de leur carrière, aux avantages de la prise de risques et à leurs ambitions.

Joséphine Bacon

En 2023, le Conseil des arts du Canada a remis un prix Molson à la poète Joséphine Bacon, pour son apport inestimable à la littérature.

Joséphine Bacon

Photo : Benoit Rochon

Ma plus grande source de fierté, c’est de pouvoir dire les mots dans ma langue, l’innu-aimun.

Joséphine Bacon

Joséphine Bacon est une poète innue originaire de Pessamit née en 1947. Réalisatrice et parolière, elle est considérée comme une autrice phare du Québec et une grande ambassadrice de la culture des Premières Nations. Très engagée sur la scène littéraire et artistique autochtone, elle inspire aux jeunes générations la fierté d’être autochtone et la volonté de défendre leur langue et leur culture. Joséphine Bacon a publié quatre recueils de poésie chez Mémoire d’encrier : Bâtons à message · Tshissinuatshitakana (2009), Nous sommes tous des sauvages (2011, écrit en collaboration avec José Aquelin), Un thé dans la toundra · Nipishapui nete mushuat (2013) et Uiesh · Quelque part (2018). En coédition avec l’Institut Tshakapesh, elle a également publié l’anthologie Nin Auass · Moi l’enfant (2021, écrite en collaboration avec Laure Morali). Elle est lauréate de nombreux prix et distinctions.

Quelle est votre plus grande source de fierté dans votre carrière?

Ma plus grande source de fierté, c’est de pouvoir dire les mots dans ma langue, l’innu-aimun. D’être partie d’une tradition orale, d’écrire les mots dans ma langue et, par la suite, d’inspirer les autres à en faire autant : voilà ma plus grande source de fierté!

La prise de risque est aussi souvent associée au succès professionnel – avez-vous déjà pris des risques qui se sont révélés essentiels à votre réussite?

Mon plus grand risque, finalement, ça a été d’oser écrire dans ma langue pour que les Aîné∙es puissent me lire, et que les générations futures puissent retrouver leur histoire dans la poésie en innu-aimun, car c’est grâce à la langue qu’elles auront accès à leur histoire. La poésie que j’écris est intimement reliée à notre identité et à notre mémoire, et nos jambes avancent toujours. Faire de la langue innu-aimun non pas une langue assise, mais une langue qui avance, c’est ça le plus grand risque!

Quel est votre plus grand rêve?

Mon plus grand rêve, c’est de voir le bonheur de mes enfants et de mes petits-enfants. Avant de partir, quand je vais regarder mes enfants, je veux voir du bonheur et une grande paix intérieure chez eux. Que ça ne soit pas la peur qui les arrête.

Françoise Baylis

Le Conseil des arts du Canada a remis un prix Molson 2023 à Françoise Baylis, l’une des chercheuses les plus influentes du pays en philosophie et éthique des soins de santé, pour sa carrière remarquable.

Françoise Baylis

Photo : Nick Pearce, Dalhousie University

Ce sont les étudiantes et étudiants des cycles supérieurs et les boursières et boursiers de recherches postdoctorales avec qui j’ai eu la chance de travailler au fil des ans.

Francoise Baylis

Françoise Baylis, bioéthicienne, professeure et philosophe, est titulaire d’un doctorat en philosophie de l’Université Western Ontario. Elle siège actuellement à l’International Science Council et occupe un poste de professeure-chercheuse distinguée et émérite à l’Université Dalhousie. Elle est reconnue pour ses recherches en éthique des soins de santé, qui se situent au point de rencontre entre la politique et la pratique. Ses activités et son militantisme sont enracinés dans un engagement à sensibiliser les personnes qui sont en position de pouvoir. Elle a signé l’ouvrage Altered Inheritance: CRISPR and the Ethics of Human Genome Editing. En 2022 lui était remis le prix Killam, catégorie Sciences humaines. 

Quelle est votre plus grande source de fierté dans votre carrière? 

Ce sont les étudiantes et étudiants des cycles supérieurs et les boursières et boursiers de recherches postdoctorales avec qui j’ai eu la chance de travailler au fil des ans. Ce sont des personnes intelligentes, accomplies et attentives qui font un travail important dans le monde du savoir, de la sensibilisation et du militantisme. J’espère avoir contribué à les inspirer à exploiter leurs talents pour rendre le monde meilleur, pour tout le monde. Je sais que ces personnes m’ont permis d’améliorer mon propre travail, de remettre en question mes idées, et de considérer de nouvelles manières d’interpréter des problèmes contemporains. Ensemble, nous avons abordé la production de savoir comme une entreprise collaborative.

La prise de risque est aussi souvent associée au succès professionnel – avez-vous déjà pris des risques qui se sont révélés essentiels à votre réussite?

Durant ma carrière, j’ai tenté de cerner et de corriger des situations injustes sur le plan moral. Il m’est arrivé de poser des actions qui étaient perçues comme étant « risquées ». Pour ma part, j’ai toujours considéré que ces actions, c’était « la bonne chose à faire ».

Je suis une Canadienne de première génération. Je suis métissée : mon père est Britannique, et ma mère est Barbadienne. Ma mère, Gloria Baylis (en anglais seulement), est la première personne à avoir remporté un procès pour discrimination raciale dans le domaine de l’emploi au Canada. J’ai l’air Blanche.

Mon premier employeur dans le milieu universitaire me demandait de remplir un rapport de rendement, qui comprenait des questions d’auto-identification. Ce questionnaire permettait de recueillir des données sur l’origine ethnique. Il y avait cinq catégories, et « Personne métissée » n’en faisait pas partie. La catégorie qui s’appliquait à moi était « Autre ». Nous remplissions ce questionnaire régulièrement, donc il m’est arrivé de le recevoir et que certaines réponses aient déjà été préremplies selon celles que j’avais fournies auparavant. On m’y identifiait comme étant caucasienne. Je m’y suis opposée.

À l’époque, j’étais professeure adjointe, et je n’avais aucune permanence. À l’encontre des conseils de mes collègues, qui avaient de bonnes intentions, j’ai remis en question cette pratique institutionnelle. C’était mon premier effort − d’une longue série échelonnée sur de nombreuses années − pour responsabiliser les universités face à des pratiques et des politiques dommageables et discriminatoires.

Quel est votre plus grand rêve?

Lorsque j’étais bien plus jeune, je voulais utiliser mes talents pour changer et améliorer le monde. Avec le temps, j’ai appris que, si j’ai l’imagination morale pour le faire, je n’ai pas le pouvoir politique d’instaurer le genre de changements qui sont selon moi nécessaires. Ce constat m’a menée, il y a des années, à adopter un objectif plus modeste, soit de sensibiliser les personnes qui sont en position de pouvoir. J’espère les inciter à utiliser leur pouvoir pour créer du changement. Mon mantra professionnel est teinté d’humilité, dans la mesure où je reconnais que nous sommes toutes et tous fragiles et faillibles.

Prix d’excellence de poésie 2023 – LaMetropole – Photos

Lien:

Merci à toutes et tous pour la très belle soirée.

Prix d’excellence de la poésie 2023 LaMetropole, magique!

Prix de la poésie 2023, magique!  Par Alain Clavet
Le 11 mai 2023, sous la présidence d’honneur de Gaston Bellemare, avait lieu la première remise du Prix de poésie de LaMetropole.com.  Une cinquantaine d’amoureux de la poésie ont célébré cette expression littéraire au coeur de la culture québécoise. Au Bistro Ste-Cat, rue Sainte-Catherine Est à Montréal, une ambiance de fête régnait.  Six poètes ont lu des extraits de leur oeuvre.
Le récipiendaire du prix de 600$ de LaMetropole.com : Francis Catalino pour le livre Climax.
Francis Catalano, ClimaxLes Mains Libres

Nous traversons les saisons avec le poète Catalano. Il me raconte qu’il a mis dix ans à écrire ce livre sous les ciels combattants. D’un même cœur, le poète est habité par le temps ou les saisons « pliées arrondies comme les portes ». Il vit à contretemps. Il raconte le cycle des saisons. Une écriture « avec un don d’ubiquité du cristal. » (p.13)

Le Prix à la maison d’édition (certificat honorifique) : Les Mains Libres qui a publié le livre gagnant Climax.
Le Prix du libraire (certificat honorifique) :  L’Atelier-Librairie Le Livre voyageur.
Les cinq autres nominés,  Prix de la poésie 2023 de LaMetropole.com :

Mélanie Béliveau, La femme qui meurt en juillet. Les Mains Libres.

« Guérir est un art et qu’il faut avoir la vocation. » C’est un combat, c’est le rêve de survivre à l’hécatombe. Et vous avez réussi :

« Je dois écrire ma mise au monde rouge
Comme en juillet. » (p.105)

Ce livre met en lumière la force vive de la guérison. Le soleil après la révolte. Un très beau livre sur l’espoir.

Geneviève Catta, La minute passe sur les épaules de ta voix. Pierre Turcotte Éditeur

À la lecture de Geneviève Catta, il y a le temps qui passe. « Au plus pur des attachements. Répond le plus dur arrachement ». L’innocence doit nous habiter même avec l’âge, celle qui permet d’en extraire les plus belles fleurs. Par un décret de puissance suprême, qui est au-delà de nous-mêmes. Il y a tellement de beaux moments de sagesse (un mélange subtil de beauté dans l’unicité de l’œuvre). Vous explorez l’espace intime par votre expérience spirituelle et sensuelle.

Daniel Guénette, La châtaigneraie.  Les éditions de La Grenouillère

Ce recueil de trente poèmes rend hommage à Gérald Tougas, romancier. C’est le regard admiratif du poète Daniel Guénette, qui par sa poésie narrative et biographique, idéalise son mentor. « La châtaigneraie » est un livre personnel. Le livre est beau, béni de lumière. Parce que c’est l’amour pour un écrivain. Une belle lettre écrit avec une craie rouge.

Geneviève Rioux, Survivaces. Mémoire d’encrier

Survivante d’un féminicide, Geneviève Rioux écrit ce recueil de poésie comme une reprise de pouvoir et de liberté. Au fil des poèmes se construit une réflexion sur l’improbable répétition de la violence vécue de mère en fille en des lieux et des temps éloignés. La poète donne voix à la souffrance d’une famille, à celle des ami.es, des proches et des connaissances, toutes et tous victimes de ces violences. Survivaces invite à penser la réparation autrement, non par cet autre qui inflige la violence, mais par ces autres qui apaisent et accompagnent les survivantes. Une écriture rythmée, brève, organique.

Sylvain Turner, In Extremis. TNT Éditions

Sylvain Turner est une révélation. Lors de notre rencontre, il m’a parlé de musique rock, de ses études avec Paul Chamberland et de son admiration pour Denis Vanier. En lisant, In Extremis, j’y vois l’incarnation du poète urbain. Un animal matériel à la recherche du souffle idéal. Il a une Conscience. C’est très beau :

« Entends-tu l’écho des humiliations, les cris des fillettes mariés à des vieillards, ces plaintes des femmes violées à l’ombre des champs de bataille. » (p. 24)

Le Prix de la poésie est un rendez-vous annuel.  À l’an prochain !

Les t𝗿𝗼𝗶𝘀 𝗳𝗶𝗻𝗮𝗹𝗶𝘀𝘁𝗲𝘀 du 𝗣𝗿𝗶𝘅 𝗳𝗿𝗮𝗻𝗰𝗼𝗽𝗵𝗼𝗻𝗲 𝗶𝗻𝘁𝗲𝗿𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮l du Festival de la poésie de Montréal

Après avoir dévoilé une première sélection de 20 recueils de la francophonie mondiale, puis une seconde sélection de 10 titres s’étant démarqués auprès

du jury, le Festival de la poésie de Montréal est fier de présenter les 𝘁𝗿𝗼𝗶𝘀 𝗳𝗶𝗻𝗮𝗹𝗶𝘀𝘁𝗲𝘀 de son 𝗣𝗿𝗶𝘅 𝗳𝗿𝗮𝗻𝗰𝗼𝗽𝗵𝗼𝗻𝗲 𝗶𝗻𝘁𝗲𝗿𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹 que vous pourrez d’ailleurs entendre à l’événement 𝗕𝗿𝗶𝗹𝗹𝗲𝗿 𝘃𝗿𝗮𝗶 : la grande soirée du FPM :

• Paul Bélanger, Traverses, Éditions du Noroît(Canada, Québec)

• Tanella Boni, Insoutenable frontière, Éditions Bruno Doucey (Côte d’Ivoire)

• Carole David, Le programme double de la femme tuée, Les Herbes rouges (Canada, Québec)

Créé en 2020, le Prix récompense une œuvre poétique francophone exceptionnelle par sa qualité formelle et thématique. La lauréate ou le lauréat remportera une bourse de 5000 $ (CAD) qui lui sera remise lors de cet événement.

Le FPM remercie ses partenaires : Consulat général de France à Québec, Fédération des maisons de poésie (MAIPO), Festival Quatre chemins (Haïti), Maison africaine de la poésie internationale (Sénégal), Maison de la poésie d’Amay et FiEstival (Fédération Wallonie-Bruxelles), Maison de Poésie – Fondation Émile Blémont et Académie Mallarmé (France)

✨ Poète et éditeur, Paul Bélanger a organisé pendant plusieurs années des lectures publiques pour les poètes et les écrivain·es à Montréal. Depuis 1982, il publie des textes et des poèmes dans des revues au Québec et à l’étranger. Certains de ses poèmes ont paru dans des anthologies et quelques-uns ont été traduits en espagnol, en portugais et en anglais. Il a publié plusieurs recueils aux Éditions du Noroît, dont il a été directeur littéraire.

✨ Tanella Boni, née à Abidjan en 1954, est une écrivaine et philosophe ivoirienne. Elle effectue ses études supérieures en France où elle obtient un doctorat en philosophie. Elle a enseigné la philosophie à l’université Félix-Houphouët-Boigny à Abidjan et a été présidente de l’Association des écrivains de la Côte d’Ivoire de 1991 à 1997. Boni est poète, romancière, nouvelliste, essayiste, critique littéraire et critique d’art. Elle écrit également des livres pour enfants.

✨ Née à Montréal dans le quartier Rosemont, Carole David détient un doctorat en études françaises. Elle a fait carrière comme professeure de littérature au niveau collégial et se consacre maintenant à l’écriture. Son œuvre, qui mêle narrativité et poésie, américanité et féminité, a été récompensée par des prix importants. Ses livres ont été traduits en anglais et en italien.

Prix Émile-Nelligan 2022

Nelly Desmarais remporte le prix Émilie-Nelligan pour MARCHE À VOIX BASSE. On la félicite de tout cœur!

On félicite aussi les deux autres finalistes, Frédéric Dumont, pour CHAMBRE MINIMUM, et Andréane Frenette-Vallière, pour TU CHOISIRAS LES MONTAGNES.

On reproduit ci-dessous le mot que Nelly a prononcé hier soir lors de la remise du prix à la Grande Bibliothèque.

Prix de poésie de l’excellence – LaMetropole

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Prix d’excellence 2023 Poésie LaMetropole le 11 mai 2023 à 18h – Bistro Ste-Cath.

Le Prix d’excellence 2023 – Poésie récompense un ouvrage de poésie contemporaine, remarquable par sa qualité, sa profondeur et sa beauté. Sous la présidence d’honneur de Gaston Bellemare, le comité de sélection, composé de Ricardo Langlois et de Christophe Condello, a mis à l’honneur six livres de poésie.

Le lauréat sera connu lors d’une soirée festive le 11 mai prochain et recevra une bourse de 600$. Ce sera en outre l’occasion de décerner deux certificats honorifiques, soit le Prix du libraire, afin de souligner l’implication d’un libraire dans l’univers de la poésie et son soutien aux poètes du Québec, ainsi que le Prix de la maison d’édition, remis à celle qui a publié le livre gagnant.

Voici donc les six finalistes :

La femme meurt en juillet, Mélanie Béliveau (Mains libres)

Climax, Francis Catalano (Mains libres)

La minute passe sur les épaules de ta voix, Geneviève Catta (Pierre Turcotte Éditeur)

La châtaigneraie, Daniel Guénette (La Grenouillère)

Survivaces, Geneviève Rioux (Mémoire d’encrier)

In extremis, Sylvain Turner (Éditions TNT)

La Métropole est un magazine web indépendant fondé en 2005 par Stéphane Maestro. Il se distingue par la qualité et la pertinence de ses articles qui couvrent autant l’actualité que la culture, l’économie ou les voyages.

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Prix de poésie Philippe Jones – Les finalistes

Le Prix de Poésie Philippe Jones est décerné à un auteur ou une autrice francophone, toutes nationalités confondues, pour un recueil de poésie. Ce prix est donc international.

Il sera décerné en juin 2023 et récompensera un ouvrage publié au cours des années 2021 et 2022.

Le bénéficiaire de ce prix est choisi par un jury de quatre membres dont trois désignés par l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique et un par la Classe des lettres de l’Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique.

Ce prix entend honorer la mémoire de son donateur, Philippe Roberts-Jones, connu aussi sous le nom de Philippe Jones, né à Ixelles le 8 novembre 1924, mort à Uccle le 9 août 2016, professeur émérite de l’ULB, conservateur en chef honoraire des Musées royaux des Beaux-arts de Belgique, Secrétaire perpétuel honoraire de l’Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique et membre de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique.

La sélection 2023

  • Gabrielle Althen, La fête invisible, Gallimard, 2021
  • Béatrice Bonhomme, Monde, genoux couronnés, Collodion, 2022
  • Denise Desautels, L’angle noir de la joie, NRF/ Gallimard, 2022
  • Vénus Khoury-Ghata, Éloignez-vous de ma fenêtre, Mercure de France, 2021
  • Lambert Schlechter, Le Murmure du monde, Phi, 2022
  • Suzanne Tanella Boni, Insoutenable frontière, Bruno Doucey, 2022

Prix d’excellence de la poésie 2023 – Lamétropole.com – Jeudi 11 mai 2023 dès 18 h au Bistro Le Ste-Cath

Le lien vers l’article ici: http://lametropole.com/arts/litterature/prix-dexcellence-de-la-poesie-six-nomines/

L’équipe de LaMetropole.com est fière d’annoncer le Prix d’excellence de la poésie 2023 sous la présidence d’honneur de Gaston Bellemare, co-fondateur des Écrits des Forges. Ce prix de poésie contemporaine de langue française, accompagné d’une bourse de 600 $ et un certificat honorifique, vise à souligner un livre de poésie qui se démarque par sa qualité, son originalité, sa profondeur et sa beauté.

Le Prix d’excellence de la poésie 2023 sera décerné lors d’une soirée informelle et musicale le jeudi 11 mai 2023 dès 18 h au Bistro Le Ste-Cath, 4264 rue Sainte-Catherine Est.  Un comité de lecture formé de Ricardo Langlois, Christophe Condello ont recommandé le choix des six nominés et des récipiendaires. Le Prix du libraire (certificat honorifique) sera également remis à un libraire exemplaire pour son soutien à la poésie et au poète du Québec.  Finalement un Prix à la maison d’édition (certificat honorifique) qui a publié le livre gagnant.

Six nominés, Prix d’excellence de la poésie de LaMetropole.com:

Mélanie Béliveau, La femme qui meurt en juillet. Les Mains Libres

« Guérir est un art et qu’il faut avoir la vocation. » C’est un combat, c’est le rêve de survivre à l’hécatombe. Et vous avez réussi :

« Je dois écrire ma mise au monde rouge
Comme en juillet. » (p.105)

Ce livre met en lumière la force vive de la guérison. Le soleil après la révolte. Un très beau livre sur l’espoir.

Francis Catalano, Climax. Les Mains Libres

Nous traversons les saisons avec le poète Catalano. Il me raconte qu’il a mis dix ans à écrire ce livre sous les ciels combattants. D’un même cœur, le poète est habité par le temps ou les saisons « pliées arrondies comme les portes ». Il vit à contretemps. Il raconte le cycle des saisons. Une écriture « avec un don d’ubiquité du cristal. » (p.13)

Geneviève Catta, La minute passe sur les épaules de ta voix. Pierre Turcotte Éditeur

À la lecture de Geneviève Catta, il y a le temps qui passe. « Au plus pur des attachements. Répond le plus dur arrachement ». L’innocence doit nous habiter même avec l’âge, celle qui permet d’en extraire les plus belles fleurs. Par un décret de puissance suprême, qui est au-delà de nous-mêmes. Il y a tellement de beaux moments de sagesse (un mélange subtil de beauté dans l’unicité de l’œuvre). Vous explorez l’espace intime par votre expérience spirituelle et sensuelle.

Daniel Guénette, La châtaigneraie. Les éditions de La Grenouillère

Ce recueil de trente poèmes rend hommage à Gérald Tougas, romancier. C’est le regard admiratif du poète Daniel Guénette, qui par sa poésie narrative et biographique, idéalise son mentor. « La châtaigneraie » est un livre personnel. Le livre est beau, béni de lumière. Parce que c’est l’amour pour un écrivain. Une belle lettre écrit avec une craie rouge.

Geneviève Rioux, Survivaces. Mémoire d’encrier

Survivante d’un féminicide, Geneviève Rioux écrit ce recueil de poésie comme une reprise de pouvoir et de liberté. Au fil des poèmes se construit une réflexion sur l’improbable répétition de la violence vécue de mère en fille en des lieux et des temps éloignés. La poète donne voix à la souffrance d’une famille, à celle des ami.es, des proches et des connaissances, toutes et tous victimes de ces violences. Survivaces invite à penser la réparation autrement, non par cet autre qui inflige la violence, mais par ces autres qui apaisent et accompagnent les survivantes. Une écriture rythmée, brève, organique.

Sylvain Turner, In Extremis. TNT Éditions

Sylvain Turner est une révélation. Lors de notre rencontre, il m’a parlé de musique rock, de ses études avec Paul Chamberland et de son admiration pour Denis Vanier. En lisant, In Extremis, j’y vois l’incarnation du poète urbain. Un animal matériel à la recherche du souffle idéal. Il a une Conscience. C’est très beau : Entends-tu l’écho des humiliations, les cris des fillettes mariés à des vieillards, ces plaintes des femmes violées à l’ombre des champs de bataille. (p. 24)

La poésie au Québec

Au Québec la poésie occupe une place importante dans la culture et la littérature. De nombreux poètes ont influencé de façon marquante l’imaginaire des Québécois.   Mentionnons :

« Poèmes » d’Émile Nelligan — 1904, pour sa beauté et sa sensibilité.

« L’Homme rapaillé » de Gaston Miron —1970,  pour son engagement politique et social.

« Le Tombeau des rois » de Michel Beaulieu — 1985, pour son exploration des thèmes de la mort et de l’identité.

« L’Amour la poésie » de Claude Péloquin — 1967, pour son style anarchique et sa subversion des normes sociales.

« Les Colombes de la Berge » de Anne Hébert — 1960,  pour sa beauté et sa sensibilité.

« Chants d’août » de Gilles Vigneault — 1953, pour son engagement social et son exploration des thèmes de l’amour et de l’identité.

Bravo aux 6 finalistes et bonne chance pour la suite.

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