Questionnaire de PI – Éliot Forget Laperrière

Bonjour, aujourd’hui j’ai le plaisir d’accueillir un nouvel invité pour le questionnaire de P(oés)I(e): le jeune et prometteur Éliot Forget Laperrière.

Présentation:

Éliot Forget Laperrière est l’auteur accidentel du recueil la manière du silence publié aux éditions de l’Écume. Il navigue maintenant entre des études en Anthropologie, un long voyage intermittent et sa pratique de l’écriture.

1/Qu’est-ce qui vous a amené à la poésie?

J’ai toujours un peu écrit, mais c’est particulièrement au Cégep que j’ai commencé à m’intéresser plus particulièrement à la poésie, à travers le comité éditorial de la revue l’Étendard.

2/Pouvez-vous nous indiquer un livre que vous aimez particulièrement?

Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez.

3/Pouvez-vous nous dévoiler un ou deux de vos poètes préférés et pourquoi?

Les deux poètes qui ont le plus nourri mes textes sont Gaston Miron et Mathieu K. Blais. Je pense qu’ils prêtent leurs voix aux dialogues intérieures qui habitent mes textes, mais plus généralement ma vie.

4/Quelle est votre dynamique d’écriture?

Au cours de la journée, je note dans un cahier les filons poétiques, ces petites erreurs dans la manière qu’ont les gens d’êtres. Je réorganise cela en poème le matin. Pour le recueil, il y a eu un bon travail d’édition afin de renforcir la trame narrative et  de resserrer un peu les poèmes.

5/Pouvez-vous nous présenter votre dernier recueil, sa naissance, son thème, ses inspirations?

J’ai l’impression que la manière du silence est la capture précise du basculement entre ces vieilles montagnes râpées du nord, mes Laurentides lyriques et le grand aplatissement de la ville, la solitude, l’intimité, situé très exactement dans une époque qui devance le sens qu’on peut lui apporter. C’est d’abord un journal de bord qui s’est séparé de moi progressivement pour devenir un organisme en homéostasie, un être à part entière avec ses propres joies et ses propres peines.

6/Pouvez-vous nous en offrir un ou deux extraits?

à partir de demain

tu seras restée quelque part

au pied des amélanchiers

à bout de regard de prairies et de baies

je t’apprendrai au coin de moi

naissante

sous un astre exténué

naissante par les yeux

comme une partie complète

de tout ce qui te reste

à partir de demain

le ciel craquelé

usé de prières et d’avions

cédera à l’ouest

on s’assoira le regardera glisser

comme une nappe

sur le coin de la table

7/Y a-t-il un site de poésie que vous nous recommanderiez et pourquoi? 

Bien honnêtement, je ne connaissais pas grand sites de poésie avant de connaître celui-ci. Je vous remercie d’ailleurs. Il y a bien increvables.com qui compile des péronismes, que j’aime bien!

8/Le mot de la fin:

Merci de cette petite place pour partager ma poésie.

Voilà, un grand merci Éliot pour tes réponses et bon succès.