Ponctuation forcenée de l’ordre des choses – Olivier Bastide -Tarmac Éditions


Un nouveau recueil chez Tarmac Éditions, Ponctuation forcenée de l’ordre des choses d’Olivier Bastide.

*

Le monde bruit de nos

langues multiples comme

autant de couleurs, beauté

des mots métissés.

*

Ponctuation forcenée de l’ordre des choses, est un poème écrit pour une rencontre du Scriptorium de Marseille sur le thème de la ponctuation, un poème qui, par provocation, est sans ponctuation.

Ainsi l’auteur place son recueil dans le temps et dans un désordre ordonné.

Les textes s’enchaînent avec beaucoup de précision et d’ouverture.

Le discours est clair, concis, parfois audacieux.

*

Car il est bon de dire l’épuisement,

la surdité, l’enfermement qui guettent chacun de nous. De mots, nous protégeons l’aube nouvelle, nous saisissons d’or l’ordinaire. Par l’attention due à toute chose, nous inventons notre liberté, puisque nous décidons ainsi de notre rapport au monde. Prenons l’instant à bras le corps et faisons-le durer en résonance intime. Mêlons la chair, l’idée et la chose en claire lumière. Je suis qui je suis, car je sens et parle le soleil et la lune. Le grain de poussière est mon trésor.

*

La prose philosophique est lumineuse, inhabituelle et nous invite dans un voyage inusité.

On y ressent toute la puissance et la beauté des éléments et d’une force supérieure.

Les textes s’agencent tout en réussisant à nous interpeller.

Les questionnements, souvent personnels et intimes, et la liberté sont au cœur de l’ouvrage.

*

je connais bien l’Enfer, le Paradis, quelque peu. Et je vais dans l’entre-deux, sans trop savoir, sans bien savoir ce que je fais.

*

La mathématique du hasard, ici présente, défie la logique et l’absolu.

Les mots nous dépouillent de toutes nos certitudes pour être à nouveau lus dans le miroir des âges et de l’interrogation existentielle.

Les poèmes sont et ne sont pas.

Éclat de vent, ruisseau calme et musical, marche, arrêt, cris joyeux.

*

Sur le tour de ma bouche, mon grand-père, mais aussi d’autres, tant d’autres. Et le creusement résolu des sentiments au profond du visage.

*

La présence de l’autre, de l’avant, comme autant de signes pour délimiter et comprendre, l’illimité, l’instant et le futur.

Olivier Bastide esquisse avec qualité, sérieux et parfois légèreté, notre comédie humaine.

*

À l’éveil nu

j’ai touché la peau du matin, La

lumière en est douce, comme le

peu de bruit. Un frôlement, un

chant d’oiseau.

*

Les larmes, que l’auteur lui-même prétend ne pas avoir versées, sont aussi et surtout, au sortir du recueil, des larmes de joie.

Le livre d’Olivier Bastide est souvent époustouflant et, en ce qui me concerne un véritable coup de CŒUR.

Les poèmes, comme une table de café nous tiennent lieu d’épaule.

​Format 12 x 21

Dos carré collé

Papier vergé

70 pp.

​15 euros

Le lien vers le livre ici: https://www.tarmaceditions.com/ponctuation

Olivier Bastide, né en 1962 à Carpentras, dans le Vaucluse. Publie en revues dont Soleils et cendreVersoLes ArchersPhoenixDécharge et Saraswati. Ses derniers recueils parus sont, aux Solicendristes, Le Matamore sous l’étoile (2008), chez Encres vives, Dans le Ventre bleui de soufre, après le vent furieux advint le jour (2010), aux Éditions de l’Atlantique, Fragmentaires (2012), aux Editions Cardère Petits poèmes diversement appréciables mais néanmoins écrits avec grande attention (2014).

À noter sa participation aux ouvrages collectifs des éditions Sillages, dont Corps (2010), à l’anthologie Métissage de L’Arbre à paroles (2012), aux spectacles chorégraphiques d’Elena Berti Voyagedimages (2008), Sentimenti di danza (2010) et aux travaux poétiques du Scriptorium de Marseille.

Exposition photographique dans le cadre du festival Trace de poète 2015.

2 Commentaires (+ vous participez ?)

  1. raysielavie
    Jan 10, 2023 @ 12:11:12

    Félicitations pour votre recueil et votre écriture poétique!

    Merci Christophe! Agréable continuation!

    Aimé par 1 personne

    Réponse

Laisser un commentaire

Follow Christophe Condello on WordPress.com