Article de Gabriel Vittorio sur l’excellent site Littérature Portes ouvertes: https://litteratureportesouvertes.wordpress.com/2023/03/03/une-anthologie-pour-parler-des-frontieres/?fbclid=IwAR09X6x88K32odThHJSrQnDLFIfnVLvPDHnUN4rLbkE6f57bqtSeB-IRVrY
Une anthologie va paraître autour du thème des frontières, thème annuel du #Printempsdespoètes2023. Elle sera présentée par Marilyne Bertoncini et Franck Berthoux et leurs compagnons de JEUDI DES MOTS.com le jeudi 16 mars 2023, en même temps que le dernier numéro de la revue Cairns animée par Patrick Joquel.
Une initiative de « Jeudi des mots.com »
À l’origine de ce projet d’anthologie, une initiative lancée par Marilyne Bertoncini et « Jeudi des mots.com », une association née, en 2017, à Nice, du désir de promouvoir la poésie et de disposer d’un espace de discussion et de partage. Les rencontres poétiques se sont d’abord tenues dans différents lieux niçois, avant de se stabiliser au café littéraire « Chez Pauline », rue Bavastro, à Nice, chaque troisième jeudi du mois. Les « Jeudis des mots » s’exportent en outre, chaque été, pendant le festival de poésie de Sète.
Depuis plusieurs années, « Jeudi des mots » publie des anthologies. Trois d’entre elles ont paru aux éditions « Pourquoi viens-tu si tard ? », en lien avec les thèmes annuels du Printemps des Poètes, sur le désir, sur l’éphémère et, donc, sur les frontières. Il faut également mentionner Mots de paix et d’espérance, au profit des enfants victimes de la guerre, et Cheveux au vent, en soutien au combat des femmes iraniennes (à paraître en juin), tous deux aux éditions Oxybia.
L’anthologie Plus de cent frontières rassemble des poètes issus de tous horizons. Outre les poètes originaires des quatre coins de France, on trouvera dans le livre des voix d’Italie, de Belgique, du Canada, de Bulgarie, de Roumanie, de Suisse, d’Allemagne, de Tunisie, du Venezuela, d’Israël, des Pays-Bas, du Royaume-Uni, d’Australie, des États-Unis, de Roumanie, de République tchèque, du Kurdistan, d’Espagne, de Turquie, de Chine,de Taïwan, et j’en oublie sans doute. Vous retrouverez la liste intégrale des poètes sur le site jeudidesmots.com.
Marilyne Bertoncini me fait savoir que, en tout, plus de 260 poètes du monde entier ont répondu à l’appel et ont été publiés sur le site, et que 126 d’entre eux ont été retenus pour la version papier de l’anthologie publiée aux éditions « Pourquoi viens-tu si tard ? », dirigées par Franck Berthoux, membre des « Jeudis des mots ».
Je suis moi-même très heureux d’avoir modestement contribué avec un poème à cette grande anthologie.
Une soirée pour découvrir ces poèmes
Le jeudi 16 mars 2023, à 18 h 30, cette anthologie sera présentée par Marilyne Bertoncini et Franck Berthoux à l’occasion du « Jeudi des mots » du mois de mars, dans le sillage du Printemps des Poètes. L’événement aura lieu, comme à l’accoutumée, au café littéraire « Chez Pauline », situé rue Bavastro à Nice.
Cette soirée sera également l’occasion de présenter le trente-deuxième numéro, lui aussi centré autour des frontières, de la revue Cairns, revue de poésie et de pédagogie de la poésie animée par Patrick Joquel, grand défenseur de la poésie dans l’Éducation Nationale. Cette revue publie deux numéros par an, dont l’un est centré sur la thématique annuelle du Printemps des Poètes.
Gabriel Vittorio
Le lien vers le site de l’anthologie de Patrick Joquel ici: https://www.patrick-joquel.com/rencontres/frontiere/?fbclid=IwAR1lNz8jnOx0VnS8ZtRRoP5_ADPQPnp9pUNZEgMUdKRq6iRPx1bdTVYlH_Y
J’ai le grand plaisir d’y publier un poème.
Un grand merci à toute l’équipe, en particulier à Marilyne Bertoncini et à Patrick Joquel.
Un poème de Christophe Condello
*
Pieds nus dans l’âme
***
Sommes-nous passerelle
entre tous les humains
entre toutes les époques
un pont suspendu
au-dessus de l’indifférence
ce jardin multicolore
pétri de diversité
si peu nous est offert
pour ouvrir ce passage
qui définitivement
nous guidera
de l’anatomie à l’âme
de la terre au ciel
des nuages aux oiseaux
de soi à nous
couchés sous la Grande Ourse
toundra lumineuse
sans commencement et sans fin
humbles
nous tendons la main
*
Pieds nus dans l’âme
la vie parfois primitive
s’offre
brutale
se trouve
dans l’intervalle
entre deux ciels laminés
elle s’affirme avec le temps
qui efface
la mémoire de nos sèves
subsiste en elle
un territoire
plus vaste
que toute certitude
un territoire qui pourra recevoir
et la neige
le sexe diaphane des étoiles
et n’être plus
qu’un feu dans la nuit
le souffle de nos moissons
la respiration
de chaque croyance
*
Il est l’heure de la lumière
nous prenons la route
vers le nord
malgré les tempêtes
celles passées et celles à venir
nous désirons
une présence à l’autre
que plus personne ne parle
à notre place
nous attendons
le premier flocon
comme un baiser
***
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